Il parait que le mieux c'est de durer longtemps, longtemps…le sexe c’est un peu devenu le diktat du bon timing, les hommes devraient durer longtemps. Sauf que l’on oublie (bien trop vite!) qu’une éjaculation qui arrive au bout de 3 minutes est tout à fait naturelle, et nous vient de nos lointains ancêtres. Plus l’accouplement est court, moins l’on est vulnérable aux agressions du milieu. Ce qui a changé la donne c'est bien la culture, et la notion de plaisir intégré à la sexualité.
Ce qui l’est moins c’est de faire durer l’excitation, et cette modulation de l’excitation s’apprend. Oui, éjaculer plus tardivement relève d’un contrôle, et d’un apprentissage. Pour la majorité des hommes, les différentes expériences sexuelles (avec un partenaire spécifique ou plusieurs peu importe) permettent d’apprendre par l’expérience, et mènent l’homme à différer son éjaculation, en s’écartant du schéma copulatoire naturel.
L’éducation sexuelle aide aussi à connaitre son sexe, son excitation, et la gestion des sensations. Parfois cet apprentissage (pour pleins de raisons différentes) ne se fait pas, et l’homme est tellement excité qu’il éjacule à la simple pénétration d’un vagin. Différer son éjaculation permet de durer plus longtemps pour donner du plaisir au partenaire, mais aussi à l’homme d’obtenir un orgasme plus intense.
On considère qu’il y a une éjaculation précoce, lorsqu’une éjaculation survient de manière répétée lors de stimulations sexuelles minimes avant, pendant ou juste après la pénétration, et avant que le sujet ne souhaite éjaculer. La nouveauté de l’expérience sexuelle et la fréquence des activités sexuelles sont des facteurs pouvant modifier la phase d’excitation.
Si vous êtes éjaculateur précoce, le sexologue vous proposera des exercices pour (ré)apprendre à moduler la montée de l’excitation, mais aussi déconditionnez votre façon de voir le plaisir sexuel, trop souvent phallocentré. Il est indispensable de relativiser le coït, et d’élargir la gamme de comportements érotiques.